RALLYE MONTE-CARLO, 2ème VICTOIRE POUR THIERRY NEUVILLE.

RALLYE MONTE-CARLO, 2ème VICTOIRE POUR THIERRY NEUVILLE.

Sébastien Ogier, le tenant du titre, a repris une poignée de secondes à Thierry Neuville samedi, en début d’après-midi, en signant le meilleur temps de l’ES12, lors du deuxième passage entre Esparron et Oze (18,79 km). Le suspense reste entier en tête du 92e Rallye Monte-Carlo, puisque le pilote Toyota revient à 2.2 secondes du pilote Hyundai.

La marge est infime, démente, à peine croyable : un centième de seconde au kilomètre, si l’on divise 2.2 secondes par 220 km parcourus depuis le départ, jeudi soir dans les Alpes de Haute-Provence. C’est l’écart entre Neuville et Ogier à une centaine de km de l’arrivée, dimanche du côté du col de Turini. La bagarre est totale, intense, entre deux pilotes au sommet de leur art qui ont déjoué, jusqu’à maintenant, tous les pièges de cette édition 2024.

Derrière Neuville et Ogier, les autres décrochent, les uns après les autres. Il y a d’abord eu Tänak, parti à la faute

dans l’ES3 et qui, depuis vendredi matin, tente comme il peut de remonter vers le podium. Dernier décrochage en date, celui d’Elfyn Evans, leader de jeudi soir à samedi matin, mais qui n’arrive plus à signer le moindre temps scratch.
Le principal incident de cette ES12 a concerné Grégoire Munster, jusque là très propre et efficace dans sa Ford Puma de M-Sport, pour son premier rallye dans la catégorie-reine (le 24e dans le cadre d’une manche WRC). Le Belge (à licence luxembourgeoise) a fait un petit écart au km 6.3 et sa Puma est restée coincée dans une barrière de sécurité en bois, au bord d’un ravin. Le copilote s’est alors placé en bord de route, en amont du virage, pour avertir

les autres concurrents qui ont ralenti à cet endroit-là, perdant tous une poignée de secondes. La spéciale n’a pas été neutralisée.

Thierry Neuville (Hyundai) attaquera la dernière journée du 92eRallye Monte-Carlo en leader du classement général, au terme d’une belle journée de bagarre avec Sébastien Ogier (Toyota), samedi autour de Gap. Auteur d’un temps scratch mémorable samedi matin dans l’ES9, il a bouclé cette 3e journée de la même manière par un autre meilleur chrono, phénoménal, dans l’ES14.
En devançant de 4.1 secondes Sébastien Ogier (Toyota) entre Pellafol et Agnières-en-Dévoluy (21,37 km), le Belge a repris la main dans ce duel de haute volée qui l’a opposé toute la journée à un Seb Ogier très en forme, et beau joueur à la fin : “Depuis le début du rallye, je fais le maximum pour essayer de le rattraper, en fait, mais aujourd’hui je n’en ai peut-être pas fait assez. Il (Neuville) a fait une bonne spéciale. Il faudra attaquer encore plus fort demain”, a souri l’octuple champion du monde, en regardant le chrono de son rival sur le tableau de fin de spéciale.

Ce samedi soir, avant les trois dernières épreuves spéciales de dimanche matin, Neuville a 3.3 secondes d’avance sur Ogier. Il empoche surtout 18 points au Championnat du monde, en vertu du nouveau barème de points. Avec une seule condition à remplir : pointer à l’heure prévue dimanche sur le port de Monaco, quelle que soit sa place au classement général.

Il y a en effet une nouveauté cette année en WRC, et Elfyn Evans, en retrait depuis vendredi matin, est bien décidé à en profiter : “Demain, avec le nouveau format, c’est un nouveau jour, et c’est comme ça que nous allons l’attaquer”, a résumé le Gallois de chez Toyota. Il a été complètement surclassé samedi par la paire Neuville-Ogier, mais il est capable de sortir le grand jeu dimanche pour récolter 7 points de plus, au classement de la journée, et même 5 de plus en remportant la Power Stage finale, dans le col de Turini (ES17).

Le bilan provisoire de ce rallye est évident : cette semaine, Neuville et Ogier sont sur une autre planète. Evans est relégué à 34.9 secondes de Neuville, et Ott Tänak à près de deux minutes. Au rayon des temps scratch, il n’y a pas photo non plus : 6 pour Ogier, dont le 700ede sa carrière en WRC, dans l’ES13, 5 pour Neuville (3 vendredi et 2 samedi), 2 pour Evans (jeudi soir) et un seul pour Tänak (dans l’ES11 samedi matin, pour 12 millièmes de seconde). Vivement dimanche !

Thierry Neuville (Hyundai) a remporté dimanche le 92e Rallye Monte-Carlo, sa 20e victoire en WRC, au terme d’une impressionnante démonstration de pilotage qui fait de lui le favori logique du Championnat du monde WRC 2024.

Victorieux à la régulière face à Sébastien Ogier (Toyota), la référence absolue du Monte-Carlo (9 victoires), qui signe aujourd’hui son 99epodium en WRC, le Belge s’impose pour la 2e fois en Principauté, après sa victoire de 2020, et prend le maximum de points prévus par le nouveau barème du championnat (30), car il a aussi été le meilleur dans la Power Stage.

Le podium, derrière Neuville et Ogier, intouchables, est complété par Elfyn Evans (Toyota), le vice-champion du monde en titre, leader de jeudi soir à samedi matin. Les places d’honneur, dans le Top 5, ont été conquises par Ott Tänak (Hyundai), le champion du monde 2019, et Adrien Fourmaux (M-Sport Ford).

En plus d’Ogier et Fourmaux, les couleurs du rallye français ont également été brillamment défendues par Yohan Rossel (Citroën), le champion WRC3 de 2021 : il remporte la catégorie WRC2 grâce à un temps scratch, net et sans bavure, dans le Col de Turini, alors qu’il n’était que 3e du classement dimanche matin en quittant le parc d’assistance de Gap.

La Citroën C3Rally2 démarre la saison 2024 en beauté au Rallye Monte-Carlo !

La Citroën C3Rally2 démarre la saison 2024 en beauté au Rallye Monte-Carlo !

Citroën Racing associé au Team DG Sport Compétition a lancé son programme officiel 2024 avec la première manche du Championnat du Monde des Rallyes WRC au Rallye Monte-Carlo, qui faisait son retour à Gap cette année. Les équipages officiels Citroën Racing Yohan Rossel – Arnaud Dunand et Nikolay Gryazin – Konstantin Aleksandrov, au volant des C3 Rally2 numéro 20 et 21, ont pris le départ du 92ème Rallye Monte-Carlo ce 24 janvier à Monaco et se sont disputé la victoire de spéciales en spéciales jusqu’au Power Stage, Col de Turini.

Devant les regards de foules records de spectateurs sur le bord des routes des Alpes de Haute-Provence et des Hautes-Alpes, ils ont prouvé les performances et la fiabilité de la C3 Rally 2. 1er et 2ème de l’édition 2023, Yohan et Nikolay avait à cœur de répéter leurs exploits et de se mesurer au plateau très compétitif du WRC2 avec l’arrivée d’un nouveau constructeur dans la catégorie. C’est chose faite, les pilotes officiels Citroën Racing se sont battus dans le top 3 tout le rallye, se relayant pour aller chercher les temps scratch et les places au classements général.

L’expertise des équipes Citroën Racing et DG Sport Compétition leur ont permis de tirer le meilleur de leur C3 Rally2 sur les spéciales mythiques mais délicates du Rallye Monte Carlo, comme Bayons / Bréziers, avec le fameux passage des Tourniquets et ses feux d’artifice, ou encore Esparron / Oze dans des conditions météorologiques plus clémentes qu’à l’habitude. Des parcours quasi parfaits face à la terre, la boue par endroit et aux quelques plaques de givre dans les zones d’ombre, leurs ont permis de signer 7 temps scratch, 6 pour Yohan et 1 pour Nikolay.

Ils n’ont eu de cesse d’attaquer pour décrocher la victoire contre une Skoda de Pepe Lopez et le titre s’est joué jusqu’à l’arrivée au Col de Turini, nous offrant une magnifique bataille ! Le fleuron Citroën Racing a joui de fougue, d’expérience, de prudence et de prises de risque judicieuses, pour toujours rester dans les traces de ce trio de tête. C’est sur la dernière journée de ce Rallye Monte Carlo que Yohan et Arnaud ont signé une remontée éclatante et les 3 temps scratch de la journée, partis au matin avec 15s de retard sur Nikolay et Konstantin. Après les deux premières spéciales et avant d’entamer la Power Stage, ils sont deuxièmes dans la même seconde que Pepe Lopez. Ils réalisent alors un parcours parfait. Ils remportent alors le Rally Monte-Carlo avec 4s d’avance sur la deuxième voiture. Nikolay et Konstantin qui ont su montrer leur talent tout le long de ce rallye, finissent en troisième position et nous promettent une saison excitante !

75e RALLYE RHONE CHARBONNIERE : UN NOUVEAU FORMAT.

75e RALLYE RHONE CHARBONNIERE : UN NOUVEAU FORMAT.

Le 75e Rallye Rhône Charbonnière, 2e manche du Championnat de France fait peau neuve, un nouveau parcours remodelé pour réduire les liaisons routières tout en conservant un ratio record de 42% de chrono.

Les 115 équipages du Rallye moderne et les 23 engagés du Rallye VHC vont découvrir de nouvelles spéciales sur un tracé très sélectif autour des monts du Lyonnais et de la vallée d’Azergues.

On retrouve les animateurs du Championnat de France, sans Nicolas Ciamin engagé au rallye de Croatie. Parmi les favoris, on peut citer Yoann Bonato (Citroën C3 Rally2), après un rallye du Touquet en demi-teinte, il doit reprendre ses marques. Eric Camilli (Citroën C3 Rally2) pour son retour en Championnat de France devrait être aux avant-postes et Hugo Margaillan est en pleine confiance dans la Citroën C3 R5/Rally2. Les outsiders sont nombreux : William Wagner, Thomas Chauffray, David Salanon, 4 victoires au Charbo, (VW Polo GTi Rally2), Léo Rossel (Citroën C3 Rally2), Patrick Rouilliad et Eric Mauffrey ( Skoda Fabia Evo Rally2).

La première journée se déroule sur un terrain sec et dès les premiers chronos, une hiérarchie se dessine. Yoann Bonato a pris les choses en main, il prend la tête du Rallye mais son avance est fragile et au terme de la première

étape, il rejoint Charbonnière avec 2’’4 d’avance sur Eric Camilli et 6’’5 sur Hugo Margaillan, premier leader de la journée mais une petite  faute dans l’ES4 lui fait perdre du temps. La deuxième étape  va être décisive et on annonce une météo incertaine.

La matinée est sèche mais le ciel menace, le choix des pneus va être déterminant. Avec un mauvais choix de pneu, Yoann Bonato (Citroën C3 Rally2) voit Hugo Margaillan (Citroën C3 Rally2) et Eric Camilli (Citroën C3 Rally2) remonter et même le dépasser. A la mi-journée c’est Hugo Margaillan qui prend la tête du Rallye avec 4’’6 d’avancesur Eric Camilli et 5’’4 sur Yoann Bonato.

Tout reste à faire sur la 2e boucle de trois spéciales avec la pluie qui fait son apparition. C’est Eric Camilli qui décroche le premier, il coupe une chicane dans l’ES10 et écope de 10’’ de pénalité. Hugo Margaillan tient bon mais Yoann Bonato fait parler son expérience et emporte les deux derniers chronos. Il remporte son 3e rallye de

Charbonnière (après 2018 et 2019) avec six petites secondes d’avance après plus de 200 kilomètres chronométrés parcourus. Il devance sur Hugo Margaillian et 14’’3, Eric Camilli compète le podium 100% Citroën. Les duos Bonato-Boulloud et Margaillan-Marsault (Citroën C3 Rally2) ont le mieux tiré leur épingle du jeu et offrent un doublé au team CHL Sport Auto.

A

la 4e place on trouve Léo Rossel qui offre à Citroën un quadruplé et signe son premier temps scratch (ES 11) en Championnat de France. Il est suivi par Thomas Chauffray (VW Polo GTi Rally2) qui a mis du temps à trouver les bons réglages et remonte à la 5e place avec deux temps scratch dans l’ES 8 et l’ES10. A noter la belle performance de Jérémi Ancian, il se dirigeait vers une quatrième place avant qu’une sortie de route dans la très mouvementée avant-dernière ES ne lui coûte de précieuses minutes le reléguant à la 11ème position.

Yoann Bonato  (Citroën C3 Rally2) prend la tête du Championnat de France avec 40 points devant Hugo Margaillan (Citroën C3 Rally2) et Thomas Chauffray (VW Polo GTi Rally2).

 

En Championnat de France 2 roues motrices, la bagarre entre Cédric Robert et Raphaël Astier (Alpine A110 RGT) a été de toute beauté. Après une journée de vendredi en demi-teinte, Cédric Robert a repris l’avantage le samedi grâce à un meilleur choix de pneus. A noter la belle performance de Ludovic Jeudi qui place sa vénérable Peugeot 205 GTI 1,9 F2/14 à la 16e place du général.

Si le CFR Féminin ne comptait que deux représentantes, la qualité l’a emporté sur la quantité : Mireille Vidueira et Mélanie Tendille (Ford Fiesta ST) se sont imposées pour la deuxième fois consécutive, alors qu’Elodie Gines et Lisa Tornior étaient le premier équipage féminin à découvrir le plaisir, et l’exigence, du pilotage d’une Alpine A110-RGT.

CLASSEMENT* du 75ème RALLYE RHÔNE-CHARBONNIÈRES :

1. BONATO Yoann – BOULLOUD Benjamin (Citroën C3 – Rally2 – CHL Sport Auto) – 1:46:33,1

2. MARGAILLAN Hugo – MARSAULT Laëtitia (Citroën C3 – Rally2 – CHL Sport Auto) + 00:06.0

3. CAMILLI Eric – DE LA HAYE Thibault (Citroën C3 – Rally2 – PH Sport by Minerva Oil) + 00:14.3

4. ROSSEL Leo – MERCOIRET Guillaume (Citroën C3 – Rally2 – PH Sport by Minerva Oil) + 00:22.3

5. CHAUFFRAY Thomas – CHAUFFRAY Pauline (Volkswagen Polo GTI – Rally2) + 01:33.5

6. ROBERT Cédric – DUVAL Matthieu (Alpine A110 – RGT – Team Bonneton HDG) + 02:13.3

7. ASTIER Raphaël – GIRAUDET Denis (Alpine A110 – RGT – CHL Sport Auto) + 02:52.5

8. SALANON David – DEGOUT Jérôme (Volkswagen Polo GTI – Rally2) + 03:28.3

9. ROUSSET Eric – SAUCE Christophe (Citroën C4 WRC) + 03:37.8 / HORS CHAMPIONNAT

10. MAUFFREY Eric – SILVESTRE Corentin (Skoda Fabia Evo – Rally2) + 03:55.3

Le prochain rendez-vous du Championnat de France au rallye Antibes Côte d’Azur verra la retour de Nicolas Ciamin vainqueur du Rallye du Touquet.

PHOTOS MICHEL MORILLON

TOUR AUTO 2023, UN SPECTACLE AUTOMOBILE TOUJOURS TRES ATTENDU.

TOUR AUTO 2023, UN SPECTACLE AUTOMOBILE TOUJOURS TRES ATTENDU.

La 32ème édition du Tour Auto est lancée avec un itinéraire reliant Paris à Cannes. Durant cinq jours, les concurrents se mesurent sur quatre circuits (Dijon-Prenois, Bresse, Charade, Paul Ricard) et dix épreuves

 

spéciales. Un programme qui mène la caravane du Tour Auto à Beaune, Clermont-Ferrand, Valence et au Castellet avant de terminer sa route sur la « French Riviera » à Cannes. Les 236 équipages de 16 nationalités arrivent des quatre coins de du monde.

 

Comme toujours, des voitures sont mises à l’honneur et ils pourront, cette année, (re)découvrir des marques anglaises disparues comme AC Ace Bristol ou Zephyr, Austin Healey 100/4 M, Frazer Nash Le Mans Coupé, Healey Silverstone, Jowett Jupiter, MGA Twincam, Morris Cooper S, Sunbeam Alpine ou encore Triumph TR2 et

TR3. Parmi les personnalités on peut citer Henri Pescarolo et son co-équipier Michel Périn, Thierry Boutsen, vainqueur du Tour Auto 2022, les ouvreurs Ari Vatanen et Eric Hélary, et enfin, Jean-Pierre Lajournade, double vainqueur en 2015 et 2016 du Tour Auto, qui tire sa dernière révérence. Cette année c’est le château de Vaux le

 

Vicomte, perle de l’architecture du XVIIème, qui donnera le ton de ce 32ème Tour Auto. Puis rendez-vous sur la Côte d’Azur, après 2000 kilomètres de routes pittoresques jalonnées d’épreuves chronométrées sur circuits et routes fermées.

Après les routes pittoresques au cœur du Parc Naturel Régional des Forêts, les concurrents se présentent à la première épreuve sur route au bord du Lac de la Vingeanne. Ce sont les plus avisés qui ont avancé leurs pions…

tels Nigel Armstrong et Mark Freeman dans une Shelby Cobra 289 (#206) de 1965 qui s’imposent lors de cette première épreuve spéciale. Le circuit de Dijon Prenois, une piste bien connue de nombreux pilotes, tels qu’Alain Prost, René Arnoux, offre à Thierry Boutsen et son co-pilote Hervé Ordioni l’occasion de se mettre en avant en se plaçant en première position de la catégorie Compétition au volant de la Shelby Cobra 289 (#201). 

La 2ème journée de compétition démarre par une mise en jambes sur le circuit de Bresse, un rendez-vous classique du Tour Auto. Cette 2ème épreuve circuit confirme la bonne forme de  Thierry Boutsen et Hervé Ordioni qui placent leur Shelby Cobra 289 sur la plus haute marche.

II reste encore deux spéciales chronométrées à parcourir avant de rejoindre la ville étape de Clermont-Ferrand. La Côte Mâconnaise,  plutôt vallonée dans les vignobles du Mâconnais donne l’avantage à l’équipage français

Bertrand et Anne Penlae qui décrochent  le meilleur temps avec leur Porsche 911 2,0L de 1965. Puis direction la Côte Roannaise à travers les monts du Beaujolais et du Lyonnais, et  ce sont le pilote aixois Mr John of B et son co-pilote Sibel dans la Ferrari 512M qui décrochent le meilleur temps. Un monstre sacré de l’Endurance qui vient clairement de tenir tête aux bêtes de rallye durant l’épreuve.

Au menu de cette troisième journée, un circuit en montagne, deux épreuves spéciales sur route et une météo capricieuse qui s’est invitée dans la compétition, en perturbant significativement le déroulé. La journée démarre  sur le circuit de Charade, les spectateurs assistent à une belle bataille entre la Ford GT 40 #216 d’Emile

Breittmayer et la Shelby Cobra 289 #201 de Thierry Boutsen. C’est finalement l’équipage Breittmayer/Thomas #216 qui remporte la victoire dans la catégorie compétition. Malheureusement c’est l’abandon pour l’équipage de la Ferrari 512M,  victime d’un accrochage avec un concurrent sur le circuit de Charade, la magnifique Ferrari

est très endommagée et doit abandonner. L’itinéraire conduit les équipages depuis les monts d’Auvergne vers ceux d’Ardèche au départ de  l’EC7 ‘Le Pays de Monfaucon. Cette longue spéciale de plus de 20 km provoque un changement en tête du classement, Thierry Boutsen, incontestable leader du classement depuis le départ, est sorti de la route. Roue avant-droite arrachée, la Shelby Cobra 289 #201 n’ira pas plus loin. C’est Sébastien Berchon qui a hérité du leadership avec sa Jaguar E-Type 3.8 de 1963 #203.

Le vendredi est le jour traditionnel de l’inversion des plateaux. Les derniers arrivés de la veille, la Régularité partent les premiers. Découverte du Parc Naturel régional des Baronnies, puis c’est au tour du Géant de Provence, le Mont Ventoux d’offrir ses somptueux paysages, dont le col des Tempêtes, un chemin annonçant le circuit Paul

Ricard, la fin de cette quatrième étape. L’épreuve sur route de SAINT NAZAIRE LE DESERT est un terrain de jeu privilégié pour les rallyes internationaux depuis de nombreuses années. Depuis l’abandon de Thierry Boutsen (Shelby Cobra 289 #201), Sébastien Berchon et Sébastien Bordier (Jaguar Type E 3.8 #203) commencent à envisager  la victoire, pendant qu’Emile Breittmayer et Alexis Thomas (Ford GT40 #216) engrangent les victoires sur circuit ou en spéciale. Le Mont Ventoux est un compagnon de l’automobile depuis son origine. Sans surprise, pour la seconde fois consécutive, l’équipage Breittmayer/Thomas a décroché le meilleur temps de la spéciale.

Derniers efforts de la journée pour exceptionnellement dompter son grand tracé de 5,8 km . L’équipage Breittmayer/Thomas et leur Ford GT40 #216 termine cette première journée sur les chapeaux de roue en remportant la victoire dans la catégorie Compétition. La lutte pour les autres places du podium final promet d’être

explosive jusqu’au bout, opposant Fred Wakeman et Patrick Blakeney-Edwards (Shelby Cobra 289 #211) d’une part, Patrick et Alexandre Bonnardel (Jaguar Type E 3.8 #210) de l’autre.

Même suspense sur le front de la Régularité, avec Hamoniau-Dupard (Ferrari 250 GT Berlinetta Lusso #76), Martens-Pyck (Morris Mini Cooper S #35) et Poels-Prat (Mercedes 300 SL Coupé #65) réunis en moins de 10 secondes au sommet du classement général provisoire. 

Ultime étape, aujourd’hui, ce sont donc trois épreuves spéciales sur route qui vont départager ceux qui ont encore l’espoir de monter sur le podium. C’est l’équipage Breittmayer/Thomas #216 qui fait le spectacle en remportant l’E.C. 12 très  exigeant. L’E.C. 13 sillonne le haut Verdon, une spéciale joueuse à prendre avec prudence. L’équipage #178 Fabri/Furiani au volant d’une Alfa Romeo Giulia Sprint GTA de 1965 décroche le meilleur temps. La Der des Ders, c’est un tracé à vous donner le tournis. Comme ces derniers jours c’est l’équipage Emile Breittmayer et Alexis Thomas qui termine le rallye en beauté avec le meilleur temps de cette troisième spéciale de la journée à bord de la Ford GT40 #216. 

Puis c’est enfin le bord de mer pour rejoindre Cannes et célébrer l’arrivée du Tour Auto 2023  sur la célèbre Croisette.

Les grands vainqueurs du Tour Auto 2023 sont …

Catégorie Compétition :

Sébastien Berchon et Sébastien Bordier dans la Jaguar E-Type 3.8 de 1963 (#203) (voitures de pré-66) sont les grands vainqueurs de la catégorie Compétition du groupe VHC.

La première place en Groupe G (véhicules de 1966 à 1971) revient à l’équipage #269 Claudio Roddaro et Michel Speyer avec leur Porsche 911 2,3L ST de 1970.

Dans la catégorie H-I (véhicules de 1971 à 1981), nous retrouvons Olivier Pernaut et Gerry Blyenberg, équipage #253 dans une sublime Ford Capri RS 2600 de 1975.

Catégorie Régularité :

Sur la première marche du podium de la catégorie Régularité du groupe VHC, nous retrouvons Eric Hamoniau et Jérôme Dupart dans la Ferrari 250 GT Berlinetta Lusso de 1963 (#76) .

L’équipage a été très régulier tout au long du rallye, jonglant entre la 5ème et la 3ème place dans le classement général par étape, leur assiduité les a propulsés à la première place. Il devance l’équipage 35 MARTENS Jean-Jacques / PYCK Aswin Morris Mini Cooper S 1275 (#35) et Mercedes-Benz 300 SL Coupe (# 65) de POELS Dominique / PRAT Stéphane.

PHOTOS MICHEL MORILLON

25e édition du Rallye Monte-Carlo Historique : un éternel recommencement !!!

25e édition du Rallye Monte-Carlo Historique : un éternel recommencement !!!

Le Comité d’Organisation de cette 25e édition du Rallye Monte-Carlo Historique s’est attaché à rétablir cinq authentiques parcours de concentration, depuis Bad Hombourg, Oslo, Londres, Turin et Reims. Cinq itinéraires… pour une destination commune : Monte-Carlo. L’itinéraire concocté pour le rallye est lui toujours

composé d’épreuves de renom, toutes généralement empruntées par son ainé du Championnat du Monde WRC. Et nombreux seront encore les concurrents, sur ces routes mythiques comprenant 16 Spéciales de Régularité (SR), à vouloir se bagarrer pour décrocher un trophée détenu par Philippe et Antoine CORNET DE WAYS

RUART, vainqueurs en 2022 sur Porsche 911 de 1965.

La première spéciale de régularité de la journée, dans la Drôme, entre Saint-Nazaire-le-Désert et La-Motte-Chalancon (SR12, 19,97 km) était assez sinueuse, dans une version inédite par rapport à la spéciale habituelle du Rallye Monte-Carlo Historique. C’était donc une bonne mise en appétit, surtout pour Pascal Perroud et Guillaume Allais qui s’étaient déjà imposés dimanche après-midi dans la SR10, à bord de leur Porsche 911 Turbo de 1969. Ils ont eu l’honneur et le privilège de devancer les vainqueurs de l’an dernier, les Belges Philippe et Antoine

Cornet de Ways

Ruart, dans une autre Porsche à peine plus âgée (1965). Ceux-ci ont fini la SR12 à égalité avec les leaders du classement général lundi soir, le duo suisse Claudio Enz-Cristina Seeberger (Lancia Fulvia Coupé 1.3S), et avec la Fiat 128 Coupé de Yannick Villar et Vincent Bourdil. Dans la descente finale, il y avait quelques plaques de verglas et de la neige, alors certains avaient décidé de partir avec des pneus à clous, notamment Bruno Saby (Ford Capri), vainqueur 1988 en WRC et 4e du classement général en partant ce matin de Valence.

Le résultat de la SR13 entre Montauban-sur-l’Ouvèze et Laborel, une spéciale longue de 18,92 km dans un joli paysage, en montant et en descendant le fameux Col de Perty (un peu de neige dans la descente), n’a pas chamboulé le classement général du 25e Rallye Monte-Carlo Historique. les vainqueurs espagnols, l’équipage

d

e la BMW 323i de 1981 engagée par Luis Climent Asensio et Victor Buades Castillo,  ont notamment été plus efficaces, dans cette SR13, que les Français Etienne Goldet et Frédéric Neymon, dans une Alpine A310 V6 de 1977, et que deux équipages norvégiens embarqués dans une Lancia Fulvia HF et une Porsche 911 SC.

La dernière nuit du 25e Rallye Monte-Carlo Historique a débuté par un monument, la SR15 entre le Col de Braus et Lantosque (34,35 km). Il y avait bien quelques traces de verglas, dans le Col de Castillon, mais pas assez pour gêner vraiment les 227 équipages rescapés de cette édition 2023 formidable à tous points de vue. Une Lancia Fulvia visait la victoire au classement général, mais c’est un autre modèle de la marque mythique qui s’est mis en valeur dans cette SR15, la Beta Coupé 1800, de 1975, engagée par les Italiens Maurizio Aiolfi et Carlo Merenda. Elle a fait mieux que la BMW 323i des Espagnols Luis Climent Asensio et Victor Buades Castillo, encore une fois aux avant-postes, avec à la 3e place les Tchèques Jan Schmied et Pavel Kacerovsky, embarqués dans une Skoda 130 RS de 1976.

L

a dernière épreuve spéciale de régularité (SR16, 22,33 km), comme un dessert, comme une récompense après une semaine d’efforts et de vigilance au volant, a permis aux concurrents du 25e Rallye Monte-Carlo Historique de toucher le Graal des rallymen du monde entier, de rouler pour le plaisir dans ce fameux Col de Turini qui déchaîne les passions depuis si longtemps. Il faisait froid, mais encore une fois les commissaires de l’Automobile Club de Monaco étaient là, fidèles au poste, pour veiller à la sécurité des concurrents jusqu’à tard dans la nuit.

Sur les deux Ford classées dans le Top 15, sur plus de 270 engagés et 232 arrivés, il y a la Ford Capri 2300 S que Bruno Saby a pilotée pendant une semaine entière. Vainqueur en 1988 dans une Lancia Delta HF, le très populaire Bruno, pas avare d’anecdotes, a été accueilli en héros partout où ce rallye s’est arrêté, et c’était mérité. Il a aussi terminé 4e du classement général. Un autre ancien vainqueur, Jean-Claude Andruet, a lui aussi ravivé les souvenirs des nostalgiques au volant d’une superbe Berlinette Alpine-Renault, la même ou presque que celle qu’il avait emmené à la victoire en 1973, il y a tout juste cinquante ans.

C’est la Lancia Fulvia N.242 des Suisses Claudio Enz et Cristina Seeberger qui a rejoint le port de Monaco pour pointer au dernier contrôle horaire et sceller sa victoire au classement général. Une victoire amplement méritée.

PHOTOS MICHEL MORILLON

RECORD D’ENGAGES POUR LE 74e RALLYE MONT-BLANC MORZINE

RECORD D’ENGAGES POUR LE 74e RALLYE MONT-BLANC MORZINE

Avec 216 engagés en rallye national, le rallye du Mont-Blanc Morzine bat des records. Les principaux acteurs du Championnat de France sont présents. La lutte pour le titre entre Quentin Giodano  (Volkswagen Polo Rally2) et Nicolas Ciamin (Hyundai i20 Rally2) est une nouvelle fois arbitré par Yann Bonato (C3 Rally2).

Pour cette reprise du ‘CFR’ après la trêve estivale, l’équipage des 2 Alpes a trouvé le terrain de jeu idéal sur un tracé montagnard sinueux.e En signant 7 temps scratchs et un 6ème succès à Morzine, leur 3ème de la saison, Yoann Bonato et Benjamin Boulloud ont marqué des points précieux pour les classements pilotes et copilotes, et restent mathématiquement en lice pour le titre.

Derrière eux, Quentin Giordano et Kevin Parent n’ont pas démérité. Auteurs de 6 temps scratchs, ils ont performé tout au long du weekend en gardant comme objectif principal le championnat et donc l’ambition de creuser l’écart sur leurs actuels premiers poursuivants Nicolas Ciamin et Yannick Roche. Ces derniers ont connu un weekend plus mitigé, en recherche de performance, et ponctué par des choix de pneus audacieux mais peu payants. Ils terminent le rallye au pied du podium.

Troisièmes à l’arrivée à Morzine, Hugo Margaillan et Laetitia Marsault ont célébré leur premier podium en CFR. De plus en plus appliqués, avec l’expérience acquise depuis le début de la saison au sein du Team CHL Sport Auto et aux côtés des quadruples Champions de France Bonato-Boulloud, ils sont récompensés du travail accompli et ont prouvé qu’il fallait désormais également compter sur eux aux avant-postes.

Présent avec brio sur plusieurs manches du CFR entre 2010 et 2018, Jérémi Ancian est revenu pour une pige ponctuée d’une très belle place dans le top 5, montant en puissance tout au long du weekend avec le 2ème meilleur temps de la dernière spéciale. William Wagner, auteur du dernier temps scratch, Thibault Habouzit, autre pigiste de talent, Jérome Chavanne, fidèle de l’épreuve haute-savoyarde, Cédric Robert, et Florian Bernardi bouclent le top 10 de cette 6ème manche 2022.

Les nombreux spectateurs du Rallye Mont-Blanc Morzine ont profité ce weekend de la participation exceptionnelle de Simon Jean-Joseph et Patrick Pivato au volant de la Subaru Impreza avec laquelle ils s’étaient imposés en 1998 ! 24 ans plus tard, le spectacle était plus que jamais au rendez-vous, et l’objectif de terminer dans le top 20 atteint avec la 19ème position au classement général !

Championnat de France 2 Roues Motrices. S’ils espéraient avec leur Alpine A110 RGT une meilleure place au classement général à l’issue de ce Rallye Mont-Blanc Morzine, Cédric Robert et Matthieu Duval ont pu savourer une nouvelle victoire dans le classement 2 Roues Motrices, auteurs de tous les temps scratchs du weekend. Grégory Fontalba s’est, dès la 3ème spéciale, installé à la 2ème place, pour ne plus la quitter jusqu’à l’arrivée. Après la sortie de route de Cyril Raymond dans l’ES12, c’est Fabrice Bect qui s’est hissé sur la 3ème marche de ce podium 100% Alpine A110 RGT.

 

 

Yoann Bonato et Benjamin Boulloud remportent leur 6ème succès sur le mythique rallye haut-savoyard  et deviennent les plus titrés sur ce rallye devant le regretté Philippe Bugalski (5 victoires). Quentin Giordano et Kevin Parent ont renforcé leur position de leaders au classement général en devançant Nicolas Ciamin et  Hugo Margaillan et Laetitia Marsault ont décroché leur premier podium’.

 

 

CLASSEMENT du 74ème Rallye Mont-Blanc Morzine :

1 BONATO / BOULLOUD (Citroën C3 – CHL Sport Auto) 1:47:30,9

2 GIORDANO / PARENT (Volkswagen Polo GTI – Sarrazin Motorsport) +00:17.2

3 MARGAILLAN /  MARSAULT (Citroën C3 – CHL Sport Auto) +00:32.1

4 CIAMIN / ROCHE (Hyundai i20 – Hyundai 2C Compétition) +00:49.4

5 ANCIAN / DI LULLO (Volkswagen Polo GTI – Sarrazin Motorsport) +01:05.3

6 WAGNER / MILLET (Volkswagen Polo GTI – Sarrazin Motorsport) +01:07.0

CLASSEMENT GENERAL PROVISOIRE APRÈS MANCHE 6 :

1 Quentin GIORDANO – 130 pts

2 Nicolas CIAMIN – 103 pts

3 Yoann BONATO – 81 pts

4 Cédric ROBERT – 78 pts

5 William WAGNER – 61 pts

6 Hugo MARGAILLAN – 57 pts

PHOTOS : Michel MORILLON