::: AUTO FOCUS – Votre magazine Auto Moto en ligne – Essais – Actualités – Innovations – Rétro :::

93e RALLYE MONTE-CARLO, SUSPENSE INCROYABLE !!!

par | lundi 27 janvier 2025 | AUTO, RALLYE, SPORT AUTO

Cette année encore la 93e édition du Rallye Monte-Carlo est basée à Gap, ville étape, hôte de l’épreuve de 2014 à 2021 et de nouveau retenue depuis 2024. La 93e édition du Rallye Automobile Monte-Carlo propose un parcours autour de  quatre départements traversés (04, 05, 06 et 26) dans la tradition des Monte-Carlo d’antan. Ce parcours reprend des spéciales connues, mais aussi de nouveaux secteurs  qui devraient augmenter les

difficultés  et maintenir le suspense. Dans la foulée des reconnaissances, programmées du lundi 20 janvier au mercredi 22 janvier, les concurrents autorisés à prendre le départ se lancent pour la première fois de la saison en

conditions de course à l’occasion de la séance de mise au point (Shakedown – 3,28 km). C’est l’occasion de tester le set-up des véhicules qui ne sont plus équipées, depuis cette année, du système de propulsion hybride, et de s’adapter aux nouveaux pneumatiques fournis par Hankook depuis le retrait de Pirelli.

Ott Tänak (Hyundai) entame bien  ce 93e Rallye Monte-Carlo en signant le meilleur chrono absolu (2’09″8) du shakedown. Le champion du monde 2019 a donné une première idée de ce que pourrait être cette édition 2025 : une bagarre somptueuse et acharnée entre quatre champions du monde, sur les 18 épreuves spéciales de ce 93e Rallye Monte-Carlo 2025.

Le départ officiel est donné ce jeudi sur la place du Casino à Monaco. 68 équipages prennent le départ dont quatre champions du monde, Thierry Neuville, Sébastien Ogier, et Ott Tänak et Kalle Rovanperä, qui revient pour une saison complète chez Toyota. Parmi les transferts, on note l’arrivée chez Hyundai du Français Adrien Fourmaux qui a réalisé une excellente saison chez Ford M-

Sport avec plusieurs podiums et du champion de WRC2 Sami Pajari qui obtient un volant en Rally1 cher Toyota. On compte au départ, 10 Rally1, les plus puissantes et  23 voitures dans la catégorie WRC2 (forfait de Matthieu

Margaillan suite à son accident au shakedown). Parmi les amateurs on trouve ’’ les fils de’’, le jeune Eliott Delecour, 17 ans, fils du célèbre François (podium à Monaco en 1991) et Pablo Sarrazin fils de Stéphane Sarrazin, plusieurs participations  aux 24 Heures de Mans avec Peugeot et Toyota.

Les concurrents  se dirigent vers les trois premières épreuves spéciales, prévues de nuit entre les Alpes de Haute-Provence et les Hautes-Alpes. Cette  93e édition démarre sur les chapeaux de roue, et c’est le roi du Monte-Carlo, Sébastien Ogier (9 victoires) qui signe  le meilleur temps dans la toute première spéciale, jeudi soir entre Digne-les-Bains et Chaudon-Norante (ES1, 19,01 km). En 11 minutes, 30 secondes et 4 dixièmes, le

Français a infligé 3.9 secondes à Elfyn Evans, son coéquipier chez Toyota, et 4.4 secondes au nouveau champion du monde, Thierry Neuville, dans la Hyundai portant le numéro 1. La bonne surprise de cette première spéciale vient d’Adrien Fourmaux (4e), le nouveau pilote Hyundai, est intercalé entre ses deux champions du monde de

coéquipiers, Neuville et Ott Tänak (5e). La troisième et dernière spéciale de ce jeudi, entre Avançon et Notre-Dame-du-Laus (ES3, 13,97 km), est marquée par une superbe performance d’Elfyn Evans (Toyota). Il  fait mieux que Neuville, de 5.4 secondes, et que Rovanperä, de 10.7 secondes. Au classement général, Neuville prend  la  en tête du rallye. Evans à 2 secondes et Ogier à 12.8 secondes, vont mener la chasse.

La deuxième journée du rallye a son lot de rebondissements, le tenant du titre, Thierry Neuville, abandonnent toute chance de 3e succès en Principauté.  Le champion en titre est victime d’une légère sortie de route dans l’ES9  lourde de conséquence, avec une roue arrière gauche arrachée et il récidive dans la même spéciale au deuxième

tour  avec une crevaison du pneu avant-gauche. Il perd  quatre minutes dans l’aventure. A la fin  de cette journée, il pointe à la  9e place du général. Sébastien Ogier termine la deuxième journée du 93e Rallye Monte-Carlo comme il avait débuté la soirée d’ouverture jeudi, en signant deux meilleurs temps coup sur coup. D’abord dans l’ES8, sur ses terres, puis au détour de l’ES9, entre La Bréole et Selonnet (18,31 km).  Adrien Fourmaux s’est parfaitement adapté à sa nouvelle monture, la Hyundai i20,  il est seul pilote à rivaliser avec l’octuple champion du monde. Le pilote du nord de la France a terminé une nouvelle fois 2e de l’étape, à 2,8 secondes d’Ogier.

L’avant-dernière journée du 93e Rallye Monte-Carlo s’achève  sur un nouveau meilleur temps d’Ott Tänak (Hyundai), son quatrième sur les six spéciales disputées samedi. Sébastien Ogier (Toyota), toujours leader, ne compte plus que 20,3 secondes d’avance sur son équipier Elfyn Evans, revenu au 2e rang du classement général. Mauvaise journée pour Adrien Fourmaux (Hyundai) qui a dû céder la 2e place à Evans. La journée du dimanche est décisive pour les quatre premiers au classement général qui se tiennent en 27 secondes. Derrière eux, les trois autres pilotes Toyota, Kalle Rovanperä (4e à 55 secondes), Takamoto Katsuta (5e à 1 minute 43) et Sami Pajari (6e à plus de 4 minutes), n’ont plus grand-chose à espérer, hormis les points bonus dimanche.

La dernière journée du 93e Rallye Monte-Carlo peut encore amener des rebondissements. Avec 20 secondes d’avance au général, Sébastien Ogier n’est pas à l’abri d’une remontée de ses concurrents. On annonce un col de Turini très verglacé et le choix des pneus s’avère compliqué. Elfyn Evans (Toyota), quatre fois vice-champion du monde ces cinq dernières années, et Adrien Fourmaux, le petit nouveau de chez Hyundai entretiennent le suspense jusqu’au départ de cette ultime spéciale. Sébastien Ogier  tient bon, il a parfaitement géré, tout au long de ces 17,9 km, les 18.2 secondes d’avance qu’il avait au départ de cette ES18, dans sa Toyota Yaris du Gazoo Racing, il remporte dimanche son 10e « Monte-Carl’ », dont neuf en WRC (et un en IRC, en 2009). C’est sa 62e victoire en Mondial des rallyes. Elfyn Evans conserve sa 2e place, une bonne opération pour le Championnat du monde. Adrien Fourmaux a tout essayé, mais il n’a pas pu remporter la première victoire de sa carrière en WRC, après cinq podiums chez M-Sport Ford l’an dernier, il monte sur la 3e marche du  podium, et fait une entrée remarquée chez son nouveau employeur, Hyundai.

 En plus d’Ogier et Fourmaux, les couleurs du rallye français ont aussi été brillamment défendues par Yohan Rossel (Citroën), le champion WRC3 de 2021. Il remporte la catégorie WRC2 pour la troisième fois à Monte-Carlo, dans sa Citroën C3 de l’écurie PH Sport, devant Eric Camilli (Hyundai) et Léo Rossel (C3), son petit frère. Quant à Sarah Rumeau, engagée en WRC2 avec le soutien de la Fédération française du sport automobile (FFSA), elle prend une très honorable 19e place du classement général, sur 68 partants.

Nous avons assisté à un Rallye Monte-Carlo qui restera dans les mémoires, un parcours sélectif, du froid, de la glace et  un succès populaire au rendez-vous.

Photos Michel MORILLON

Rechercher sur le site

%

d'infos !